Un peu de tout sur rien ,un peu de rien sur tout .Partage de longues promenades ou de petites balades dans nos belles contrées, coups de cœur, gastronomie , spécialités du terroir Ligérien , mais pas que .Culture régionale mais pas que , exposition, photos, Street art; Nature mais aussi agglomération .Un petit fourre- tout de ce qui fait notre pays et de ce qui nous fait .
mercredi 7 avril 2021
Jean de La Fontaine. Fable. LE BERGER ET LA MER
Jean de La Fontaine.
Fable.
LE BERGER ET LA MER
Du rapport d'un troupeau dont il vivait sans soins,
Se contenta longtemps un voisin d'Amphitrite 
            Si sa fortune était petite,
            Elle était sûre tout au moins.
A la fin, les trésors déchargés sur la plage
Le tentèrent si bien qu'il vendit son troupeau,
Trafiqua  de l'argent, le mit entier sur l'eau.
            Cet argent périt par naufrage.
Son maître fut réduit à garder les brebis,
Non plus berger en chef comme il était jadis,
Quand ses propres moutons paissaient sur le rivage:
Celui qui s'était vu Coridon ou Tircis 
            Fut Pierrot  et rien davantage.
Au bout de quelque temps, il fit quelques profits,
            Racheta des bêtes à laine ;
Et comme un jour les vents retenant leur haleine
Laissaient paisiblement aborder les vaisseaux :
Vous voulez de l'argent, ô Mesdames les Eaux,
Dit-il, adressez-vous, je vous prie, à quelque autre:
            Ma foi, vous n'aurez pas le nôtre.
Ceci n'est pas un conte à plaisir inventé.
            Je me sers de la vérité
            Pour montrer par expérience,
            Qu'un sou quand il est assuré
            Vaut mieux que cinq en espérance  ;
Qu'il se faut contenter de sa condition ;
Qu'aux conseils de la mer et de l'ambition
            Nous devons fermer les oreilles.
Pour un qui s'en louera, dix mille s'en plaindront.
            La mer promet monts et merveilles :
Fiez-vous y, les vents et les voleurs viendront.
mardi 6 avril 2021
Jean de La Fontaine . Fable
Jean de La Fontaine .
Fable
LA BELETTE ENTRÉE DANS UN GRENIER
Damoiselle  Belette, au corps long et floüet,
Entra dans un grenier par un trou fort étret : (étroit )
            Elle sortait de maladie.
            Là, vivant à discrétion, 
            La Galande fit chère lie, 
            Mangea, rongea : Dieu sait la vie,
Et le lard qui périt en cette occasion.
            La voilà pour conclusion
            Grasse, maflue ,  et rebondie.
Au bout de la semaine, ayant dîné son soû,
Elle entend quelque bruit, veut sortir par le trou,
Ne peut plus repasser, et croit s'être méprise.
            Après avoir fait quelques tours,
C'est, dit-elle, l'endroit, me voilà bien surprise ;
J'ai passé par ici depuis cinq ou six jours.
            Un Rat, qui la voyait en peine
Lui dit : Vous aviez lors la panse un peu moins pleine.
Vous êtes maigre entrée, il faut maigre sortir.
Ce que je vous dis là, l'on le dit à bien d'autres.
Mais ne confondons point, par trop approfondir, 
            Leurs affaires avec les vôtres.
lundi 5 avril 2021
Jean de La Fontaine. Fable
 Jean de La Fontaine.
Fable 
LE BASSA (1) ET LE MARCHAND      Un Marchand grec en certaine contrée      Faisait trafic. Un Bassa l'appuyait ;      De quoi le Grec en Bassa  le payait,      Non en Marchand : tant c'est chère denrée      Qu'un protecteur. Celui-ci coûtait tant,      Que notre Grec s'allait partout plaignant.     Trois autres Turcs d'un rang moindre en           puissance      Lui vont offrir leur support en commun.      Eux trois voulaient moins de reconnaissance      Qu'à ce Marchand il n'en coûtait pour un.      Le Grec écoute : avec eux il s'engage ;      Et le Bassa du tout est averti :      Même on lui dit qu'il jouera, s'il est sage,      A ces gens-là quelque méchant parti,       Les prévenant  , les chargeant d'un message      Pour Mahomet, droit en son paradis,      Et sans tarder. Sinon ces gens unis      Le préviendront, bien certains qu'à la ronde      Il a des gens tout prêts pour le venger.      Quelque poison l'envoira protéger      Les trafiquants qui sont en l'autre monde.      Sur cet avis le Turc se comporta      Comme Alexandre ; et plein de confiance      Chez le Marchand tout droit il s'en alla ;      Se mit à table : on vit tant d'assurance      En ses discours et dans tout son maintien,      Qu'on ne crut point qu'il se doutât de rien.      Ami, dit-il, je sais que tu me quittes ;      Même l'on veut que j'en craigne les suites ;      Mais je te crois un trop homme de bien :      Tu n'as point l'air d'un donneur de breuvage.      Je n'en dis pas là-dessus davantage.     Quant à ces gens qui pensent t'appuyer,     Ecoute-moi. Sans tant de dialogue,     Et de raisons qui pourraient t'ennuyer,    Je ne te veux conter qu'un apologue.  Il était un Berger, son Chien, et son       troupeau. Quelqu'un lui demanda ce qu'il prétendait faire  D'un Dogue de qui l'ordinaire Était un pain entier. Il fallait bien et beau Donner cet animal au Seigneur du village.  Lui Berger pour plus de ménage  Aurait deux ou trois Mâtineaux, Qui lui dépensant moins veilleraient aux troupeaux   Bien mieux que cette bête seule. Il mangeait plus que trois : mais on ne disait pas   Qu'il avait aussi triple gueule  Quand les Loups livraient des combats. Le Berger s'en défait : il prend trois Chiens de taille A lui dépenser moins, mais à fuir la bataille. Le troupeau s'en sentit, et tu te sentiras Du choix de semblable canaille. Si tu fais bien, tu reviendras à moi. Le Grec le crut. Ceci montre aux Provinces Que, tout compté mieux vaut en bonne foi S'abandonner à quelque puissant Roi, Que s'appuyer de plusieurs petits princes.  | 
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