Le Thé.
C'est en Chine que
s'est développé l'art de préparer le thé, personne en revanche ne sait avec
certitude quand cela commença. Les disciples du Ch'an (Zen) attribuent non sans
humour à Bodhidharma l'origine
du thé
, mais peu de gens raisonnables prennent
cela au sérieux. On dit que le moine indien qui introduisit la forme Zen du
Bouddhisme en Chine vers l'an 520 se serait coupé les paupières pour ne pas
s'endormir pendant la méditation.
La légende continue en disant que lorsqu'elles tombèrent, une plante appelée ch'a, dont les feuilles ressemblent à des paupières, poussa de la terre et donna aux méditants le moyen de rester éveillés. En réalité, on buvait du thé plusieurs siècles avant l'époque de Bodhidharma. La croyance populaire attribue la découverte du thé au divin Empereur Shên Nung (2737-2697 av. J.-C.) appelé " le père de l'agriculture " qui, selon la légende, testa plusieurs centaines de plantes; mais cela relève du mythe plus que de l'histoire. Vers l'époque de Confucius (VIe s. av. J.-C.) on utilisait régulièrement une plante appelée t'u pour les offrandes funéraires.
Le caractère chinois pour cette plante
ressemble à celui désignant ch'a (thé) et on les confond souvent, mais les
spécialistes du thé chinois affirment que t'u est en fait ce que nous appelons
parfois de nos jours « le thé amer » - une herbe qui, du point de vue
botanique, n'a aucun rapport avec la famille du thé. Quoi qu'il en soit, on
peut affirmer sans crainte de se tromper que le thé fut connu à l'époque des
Trois Royaumes (222-277). Il est aussi dit qu' ' en promenade l ' Empereur un
peu las souhaitas de désaltérer au bord d' une source d' eau chaude ce dernier
s assoupi au pied d' un arbre ,sa tasse d' eau tiède a la main , une feuille de
théier atterrie dans cette tasse et l' infusion de cette dernière plu a
l' Empereur.
L' empereur Chinois K'hang Hi
déclare en 1684 une certaine liberté de commerce extérieur. Ceci permet aux
Anglais d'établir leur commerce par le biais de la East India Company. En 1600,
cette compagnie reçoit de la Reine Elisabeth une charte lui accordant le
monopole de l'ensemble du commerce oriental. Bientôt elle écrase les autres
compagnies, hollandaises et Françaises, et devient le principal exportateur de
produits chinois en Europe.
Initialement destinée au commerce des
épices, l'East India Company voit la demande de
thé augmenter de manière exponentielle. Au début du 18ème siècle, elle importe
20 000 Livres de Thé et ce chiffre passe à 2'000'000 de livre en 1750. Ces
chiffres pourtant sont anecdotiques. De lourdes taxes ayant été instaurées par
Olivier Cromwell, un puissant réseau de contrebande voit le jour et l'on estime
qu'en 1775 seul un tiers du thé est importé légalement. Il faudra attendre 1783
pour que la taxe de 114% passe à 12,5%.
Les grades
Désignent les formes sous lesquelles les feuilles sont présentées après traitement: entières, brisées ou broyées. . . Les grades servent en fait à connaître la qualité des thés, d'une part d'après la finesse de la cueillette, d'autre part d'après leurs formes qui ne dégagent pas les mêmes propriétés en infusion. Les feuilles entières se répartissent en:
· Flowery Orange Pekœ (F.O.P). Cueillette fine composée du bourgeon et des deux feuilles suivantes.
· Golden Flowery Orange Pekœ (G.F. O.P) similaire à la précédente mais comprenant beaucoup de bourgeons.
· Orange Pekœ (O. P). Cueillette plus tardive que les précédentes. Le bourgeon s'est déjà transformé en feuille et la qualité est moins fine.
Pekœ (P.). Cette qualité ne contient pas de bourgeons (paradoxalement alors que la traduction du mot signifie justement bourgeon!) et les feuilles sont moins jeunes et fines.
Souchong (S.). Dernière cueillette dont les feuilles basses ne contiennent presque plus de théine et sont utilisées dans la préparation des thés fumés.
Les feuilles brisées comprennent à peu près les mêmes classifications mais leurs brisures sont plus petites, de goût plus corsés et leur couleur est plus foncée. Les feuilles broyées sont:
· Fanning (F.) c'est-à-dire en petits morceaux plus fins que les brisures du grade précédent. Ces feuilles donnent un thé très corsé et foncé.
· Dut ("poussière"). Les feuilles sont complètement broyées et sans grand intérêt pour les vrais amateurs de thé Elles sont utilisées dans les qualités en sachet. A ne pas confondre toutefois avec les thés verts broyés en poudre utilisés pour la cérémonie du thé.
Les thés verts ont leur propre classification. Ils se répartissent en:
· Gunpowder, soit littéralement " poudre à canon" car les feuilles entières sont . roulées en boules.
Quand les boules sont très serrées et petites on les appelle Pin Head, soit "tête d'épingle". Ce thé est le premier cueilli dans l'année.
Chun-Mee sont des feuilles ressemblant à la forme des sourcils, selon la traduction, car roulées dans le sens de la longueur et courbées. C'est la cueillette fine correspondant au F.O.P.
· Natural Leaf, ou feuille naturelle. Elle est entière et laissée à plat.
. Matcha, thé vert réduit en poudre servant aux cérémonies et en cuisine. Au Japon, pour le Chado traditionnel, il était composé des seuls bourgeons broyés. Son goût est très amer et il se boit délayé, battu mais non infusé.
Les thés verts de Chine ont aussi une classe de feuilles entières torsadées qui n'a pas de nom spécifique.
Désignent les formes sous lesquelles les feuilles sont présentées après traitement: entières, brisées ou broyées. . . Les grades servent en fait à connaître la qualité des thés, d'une part d'après la finesse de la cueillette, d'autre part d'après leurs formes qui ne dégagent pas les mêmes propriétés en infusion. Les feuilles entières se répartissent en:
· Flowery Orange Pekœ (F.O.P). Cueillette fine composée du bourgeon et des deux feuilles suivantes.
· Golden Flowery Orange Pekœ (G.F. O.P) similaire à la précédente mais comprenant beaucoup de bourgeons.
· Orange Pekœ (O. P). Cueillette plus tardive que les précédentes. Le bourgeon s'est déjà transformé en feuille et la qualité est moins fine.
Pekœ (P.). Cette qualité ne contient pas de bourgeons (paradoxalement alors que la traduction du mot signifie justement bourgeon!) et les feuilles sont moins jeunes et fines.
Souchong (S.). Dernière cueillette dont les feuilles basses ne contiennent presque plus de théine et sont utilisées dans la préparation des thés fumés.
Les feuilles brisées comprennent à peu près les mêmes classifications mais leurs brisures sont plus petites, de goût plus corsés et leur couleur est plus foncée. Les feuilles broyées sont:
· Fanning (F.) c'est-à-dire en petits morceaux plus fins que les brisures du grade précédent. Ces feuilles donnent un thé très corsé et foncé.
· Dut ("poussière"). Les feuilles sont complètement broyées et sans grand intérêt pour les vrais amateurs de thé Elles sont utilisées dans les qualités en sachet. A ne pas confondre toutefois avec les thés verts broyés en poudre utilisés pour la cérémonie du thé.
Les thés verts ont leur propre classification. Ils se répartissent en:
· Gunpowder, soit littéralement " poudre à canon" car les feuilles entières sont . roulées en boules.
Quand les boules sont très serrées et petites on les appelle Pin Head, soit "tête d'épingle". Ce thé est le premier cueilli dans l'année.
Chun-Mee sont des feuilles ressemblant à la forme des sourcils, selon la traduction, car roulées dans le sens de la longueur et courbées. C'est la cueillette fine correspondant au F.O.P.
· Natural Leaf, ou feuille naturelle. Elle est entière et laissée à plat.
. Matcha, thé vert réduit en poudre servant aux cérémonies et en cuisine. Au Japon, pour le Chado traditionnel, il était composé des seuls bourgeons broyés. Son goût est très amer et il se boit délayé, battu mais non infusé.
Les thés verts de Chine ont aussi une classe de feuilles entières torsadées qui n'a pas de nom spécifique.
LES
VARIÉTÉS
Ce sont en fait les provenances. Les distinctions se font en
fonction des provinces, des régions et des "jardins" d'où ils
viennent. Un Darjeeling pousse en Inde dans la région du même
nom. Mais les plantations s'étalant sur les contreforts de l'Himalaya entre 400
et 2500 mètres d'altitude, il aura donc des qualités diverses selon qu'il aura
bénéficié de la brume des hauteurs ou de la chaleur des basses altitudes.
. Les Darjeeling plus doux et aromatiques sont
peut-être les plus grands thés au monde... exceptées certaines variétés de
Chine. Ils sont classés selon le Jardin de provenance, sa catégorie (similaire
à un cru) et la période de cueillette. La première cueillette à partir d'avril
est dite First Flush et récolte des feuilles qui prennent une couleur verte
reconnaissable a l'infusion. L'arôme est très présent, le thé fin et loger.
La seconde cueillette, ou
Second Flush, s'effectue de juin à août. Les feuilles jeunes sont encore
enroulées sur elles-mêmes et comportent des Tips (pointes), les feuilles
constituant le principal de la récolte sont brunes et deviennent cuivrées à
l'infusion. Celle-ci est très aromatique avec des goûts fruités variant d'un
Jardin à l'autre et un bouquet riche. La Third Flush ou récolte d'automne a
encore un arôme développé malgré l'apparence des feuilles, moins fines et
mêlées à des petits bouts de tiges.
La Chine est passée maître dans l'art de cultiver et de préparer
les thés verts, l'essentiel de leur production. Le
Gunpowder pousse dans la
région de Guangxi.
Le thé au jasmin, très apprécié dans toute l'Asie, est préparé
également avec du thé vert.
Les provinces de Zhejiang donnent des thés délicats,
veloutés ou frais.
Les
thés noirs non fumés ont une solide réputation également comme le Grand
Yunnan au parfum de miel,
de la région du Yunnan.
La province d'Anhui produit les Keemun aux goûts uniques maltés ou
chocolatés. La Chine est aussi spécialiste des thés compressés sous forme de
briques (le thé des caravanes), de galettes ou enfermés dans des nattes de
bambous ou de feuilles de bananier.
Les thés du Japon sont exclusivement verts et se rencontrent peu
sur le marché car principalement consommés sur place. Les feuilles sont pliées
plutôt que roulées et s'infusent très peu de temps. Sencha
et Bancha sont les
principales varié tés avec le Genmaicha, mélangé à du mais et du riz soufflé.
Les thés semi-fermentés sont la spécialité de l'ile de Formose
(Taiwan) qui produit des Oolong de
la meilleure qualité, ni âcres, ni amers, à l'arôme fruité et de teinte
cuivre-roux à l'infusion.
Parmi les thés africains, très forts et corsés en général, ceux du
Kenya se rapprochent des thés d'Assam.
Les thés mélangés ainsi que les thés parfumés mériteraient qu'on
leur consacre un site entier tant ils ont de variétés, non plus cette fois
uniquement classées selon leur région de production puisqu'il est courant d'en
trouver par exemple de plusieurs pays différents dans une variété. Citons tout
de même les deux plus connues en Europe: le mélange Breakfast à base de thés brisés de Ceylan
et d'Assam
.
Il donne une boisson corsée convenant
, au petit déjeuner
anglais. Il peut être proposé avec un certain pourcentage de Darjeeling ce qui l'adoucit.
L'Earl Grey est le mélange parfumé le plus célèbre,
dont la recette fut retrouvée en Chine par Edouard Grey, comte de Fallodon au
début du siècle. Il se compose de plusieurs thés de Chine aromatisés à
l'essence de bergamote.
cueillette du thé |
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