Fable de Jean de La Fontaine.
PHILOMÈLE ET PROGNÉ |
(2) Térée était roi de Thrace
(3) paysan
Un peu de tout sur rien ,un peu de rien sur tout .Partage de longues promenades ou de petites balades dans nos belles contrées, coups de cœur, gastronomie , spécialités du terroir Ligérien , mais pas que .Culture régionale mais pas que , exposition, photos, Street art; Nature mais aussi agglomération .Un petit fourre- tout de ce qui fait notre pays et de ce qui nous fait .
Fable de Jean de La Fontaine.
PHILOMÈLE ET PROGNÉ |
Un philosophe austère, et né dans la Scythie (1),
Se proposant de suivre une plus douce vie,
Voyagea chez les Grecs, et vit en certains lieux
Un Sage assez semblable au vieillard de Virgile (2),
Homme égalant les Rois, homme approchant des Dieux,
Et comme ces derniers, satisfait et tranquille.
Son bonheur consistait aux beautés d'un jardin.
Le Scythe l'y trouva, qui la serpe à la main,
De ses arbres à fruit retranchait l'inutile,
Ebranchait, émondait (3), ôtait ceci, cela,
Corrigeant partout la nature,
Excessive à payer ses soins avec usure (4).
Le Scythe alors lui demanda
Pourquoi cette ruine ? Etait-il d'homme sage
De mutiler ainsi ces pauvres habitants ?
Quittez-moi votre serpe, instrument de dommage.
Laissez agir la faux du temps :
Ils iront assez tôt border le noir rivage (5).
J'ôte le superflu, dit l'autre, et l'abattant,
Le reste en profite d'autant.
Le Scythe, retourné dans sa triste demeure,
Prend la serpe à son tour, coupe et taille à toute heure,
Conseille à ses voisins, prescrit à ses amis
Un universel abattis (6).
Il ôte de chez lui les branches les plus belles,
Il tronque son verger contre toute raison,
Sans observer temps ni saison,
Lunes ni vieilles ni nouvelles.
Tout languit et tout meurt. Ce Scythe exprime bien
Un indiscret (7) stoïcien ;
Celui-ci retranche de l'âme
Désirs et passions, le bon et le mauvais,
Jusqu'aux plus innocents souhaits.
Contre de telles gens, quant à moi, je réclame.
Ils ôtent à nos coeurs le principal ressort :
Ils font cesser de vivre avant que l'on soit mort.
(1) instrument de musique
(2) habitants
(3) filets
Fable de Jean de La Fontaine.
L'Avarice (1) perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux pour le témoigner (2)
Que celui (3) dont la Poule, à ce que dit la fable, (4)
Pondait tous les jours un œuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les œufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches : (5)
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ? (6)
1) avidité, cupidité (Larousse, dictionnaire du français classique : le XVIIe siècle)
(2) prouver
(3) que l'exemple de...
(4) v. sources
(5) cupides
(6) allusion aux "chambres de justice" de Colbert, qui avaient amené des financiers enrichis malhonnêtement à rembourser leurs gains.
Fable de Jean de LA FONTAINE
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Fable de Jean la Fontaine.
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